La paresse d’un esprit à se déployer est plus à même de le
tuer que toute menace à son intégrité. Tourné en lui-même, il laisse sa coquille
se flétrir, se resserrer sur lui et l’emporter dans la tombe, dans sa sépulture
de chair racornie, méprisée, carcan indissociable éternel.
La paresse nourrit la peur devant la perspective d’un
effort. La peur nourrit la paresse devant une perspective inconnue dont nous
pourrions ne pas triompher. Succubes insatiables, amantes exclusives dont il
est si douloureux de se détourner. Voilà comment la mort semble une issue plus
accessible et bien moins traumatisante. On ne voudrait pas qu’elle devienne
souhaitable.
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